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4 mai 2006 4 04 /05 /mai /2006 05:51

Photo Pich - Dans les jardins d'Eugénie-les Bains...Quel bel environnement ! Quelle est belle la nature ! 

Ce matin sur l'île de Ré, il était 6 heures quand je me suis levé pour emmener Zouzou et Molly effectuer leur première sortie matinale. Le jour se levait doucement, les lampadaires de la rue de l'Ardilliers étaient encore allumés, alors que les oiseaux avaient déjà entamé leur symphonie. Chacun d'eux effectuait son solo, clamant au monde son bonheur de vivre.

Je reconnus le solo de la mésange charbonnière, celui du pinson, le choeur des merles avec leurs roucoulades sorties  de leurs gorges profondes, suivies de véritables "rossignolades" mélodieuses à souhait. Au milieu de tous ces chants retentit  en fond sonore, celui, cacactéristique du coucou qui saluait tout le monde: coucou! coucou!

Il était 6h15 et je n'avais pas de pièce de monnaie sur moi...Je percevais au retour les cris des piafs en désharmonie  avec la symphonie ambiante, mais à mon avis, ils devaient faire partie d'une autre chorale et n'avaient pas dû participer à la répétition...! Et puis, déjà les tourterelles se mirent à roucouler et à s'apostropher entre elles.

Comme moi, elles avaient entendu l'intru, celui qui va pondre dans les nids des autres et faire  élever ses oisillons par d'autres oiseaux. Ces "parents dignes, malgré eux", qui ont souvent beaucoup de mal à fournir la nourriture que les petits coucous réclament sans cesse et de plus en plus. Aussi, à son endroit, elles proféraient ouvertement des menaces. L'une d'elles lança: "-Coup, coup, cassons-lui le cou, cou, à ce coucou! ", et les tourterelles des alentours reprirent en choeur, approuvant leur congénère: "Coups, coups, cassons-lui le cou, cou, à ce coucou!" et, fut-ce un hasard, je n'entendis plus le coucou?

Avant de partir en cure, je m'étais équipé d'un appareil photo numérique afin de ramener des souvenirs de mon séjour et de pouvoir vous en faire profiter. Donc à partir d'aujourd'hui et pendant quelques jours, je vais vous faire voyager  et rêver un peu en images.

           Pich

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3 mai 2006 3 03 /05 /mai /2006 04:53

L'impératrice Eugénie d'après Winterhalter, peintre allemand né à Menzenschwand (1805-1873). Fixé en france, il y exécuta, sous la protection de la reine Marie-Amélie de Bourbon,  née à Caserte(1782-1866), reine des français par son mariage avec Louis-Philippe, fille de Ferdinand Ier des Deux-Siciles, puis de celle de l'Impératrice Eugénie, d'élégants portraits et de scènes de cour.

Comme je vous avais préalablement prévenus, j'ai accompagné mon épouse qui a suivi une cure thermale en rhumatologie, à Eugénie-les-Bains, dans les Landes. D'autres curistes étaient là pour soigner des problèmes concernant l'appareil urinaire, le métabolisme, le stress et l'obésité. Une PUB affiche d'ailleurs ses ambitions: "Eugénie-les-Bains Premier Village Minceur de France".  Je laisse la responsabilité de cette affirmation à leurs auteurs, au moment même où un certain député venait de perdre 12 kilos en suivant une grève de la faim, étant suivi médiatiquement par toutes les télés, les radios, la presse et médicalement par le médecin de l'Assemblée  Nationale. Cet "événement" me fit alors penser à une autre PUB:" L'Assemblée Nationale, Première Assemblée Minceur de France". Va pour la boutade, mais il est vrai que des curistes obèses, j'en ai vu pas mal. Moi qui n'était que l'accompagnateur de mon épouse et qui me trouve un peu trop enveloppé, ça m'a réconforté. Le site de la Cure Thermale est blotti dans un écrin de verdure, de fleurs, avec des jardins superbes. Tout autour du village, ce ne sont que collines boisées, mais c'est vraiment un petit village avec quelques commerces: la banque, deux ou trois hôtels-restaurants, une station essence, un tabac, un marchand de souvenirs, une pharmacie, une boutique du curiste et un marchand de fringues.

Cette station thermale doit son nom à l'Impératrice Eugénie.

Eugénia Maria DE MONTEJO DE GUZMAN, comtesse de TEBA,  née à Grenade en 1826 et décédée en 1920, femme de Napoléon  III, Impératrice des Français de 1853 à 1870.  Proche  de son Espagne natale, Eugénie fréquenta depuis son enfance le Pays Basque. Lorsqu'elle devint  Impératrice des Français en 1853, elle fit connaître la région  à Napoléon III et partager tout l'intérêt qu'elle lui portait, tant et si bien qu'en 1856,  le couple impérial fit de Biarritz, sa résidence d'été. A partir de ce point d'encrage, le couple impérial fit de nombreuses excursions aux alentours et y laissa de nombreuses empreintes indélébiles. Le Second Empire, au coeur du XIX siècle fut une époque de renouveau  économique  et social  pour l'ensemble de la région qui en portent toujours les traces. Et, durant ces 17 années de règne, l'impératrice Eugénie eut également, une grande influence sur l'empereur qu'elle poussa à défendre les intérêts catholiques dans le monde.

L'impératrice Eugénie aimait profiter des bienfaits des sources thermales. Elle contribua beaucoup au développement du thermalisme dans la région. Et, tous les jours, je faisais provision et buvais l'eau de la source portant son nom, à la station thermale. Cette eau est riche en soufre notamment. Mais je lui préfère le vin de Tursan, rouge, et notamment, la cuvée "l'Impératrice".

        Pich

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2 mai 2006 2 02 /05 /mai /2006 05:22

Mon père nous attendait et, à voir nos mines réjouies, il devina que la pêche avait été fructueuse. C'est d'ailleurs dans cette prespective qu'il avait acheté, la veille au soir, chez le limonadier de Vignoux-sur-Barangeon, un gros pain de glace, qu'il débita devant nos yeux à coups de marteau donnés avec destérité. Il remplit une grande bassine avec les morceaux de glace pilée, dédiés à la conservation du poisson pêché. Sur la grande table de bois dehors, nous hissâmes et déposâmes le tramail. Mon père le déroula pour libérer les deux brochets, la brème et les deux lottes. Puis le tramail fut mis à tremper dans une  lessiveuse pleine d'eau propre. Mon père  nous invita à aller prendre notre petit déjeuner, que nous avions bien mérité, précisa-t-il, pendant qu'il libérerait le produit de notre pêche et nettoierait le tramail qu'il étendrait ensuite afin qu'il sèche.

Les brochets pesaient respectivement six  et quatre kilos, la brème un peu plus d'un kilo. Quant aux lottes, la plus lourde pesait trois kilos et demi et l'autre tout juste trois kilos. Belle pêche non?

Mon père les écailla, les vida, les lava à grande eau et les mit dans un grand baquet ,  couchés sur un lit de glace recouvert d'un linge propre mouillé pour maintenir la fraîcheur et ralentir la fonte de la glace. Nous mangerions le brochet de quatre kilos, la brème ferait le régal des deux chats. Quant au brochet le plus gros et aux deux lottes ils avaient déjà preneur en la personne du poissonnier de Vierzon-Forges.

    Pich

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1 mai 2006 1 01 /05 /mai /2006 16:51

Je suis de retour et même si je ne rentre que maintenant, je vous souhaite d'avoir passé un excellent  1er mai, même si le temps n'est pas terrible. J'ai fait bonne route, il faisait à peu près beau ce matin dans les Landes, du côté d'Aire sur l' Adour. La cure thermale à Eugénie-les-Bains s'est bien passée et c'est le retour sur l'île de Ré. En traversant  le pont tout à l'heure, j'ai ouvert toute grande la vitre de ma voiture pour respirer une grande bouffée d'air iodé. Je vous parlerai de mon séjour à partir de demain, reprendrai le récit de mon roman  et vous donnerai les dernières news de l'île.

Bonne fin de journée et à demain.

          Pich

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1 avril 2006 6 01 /04 /avril /2006 18:46

 Photo Pich - Là-bas, il faut s'allonger, pour prendre les bains de boue, me dit Jean-Jacques...!

En effet, j'accompagne mon épouse en cure à Eugénie-les-Bains, dans les Landes. Je vous raconterai au retour et continuerai de vous faire découvrir la saga qui fut la mienne, où vous me découvrirez successivement: soldat , chanteur, éleveur de trotteurs...et puis le beau temps revient sur l'île de Ré !

Je serai absent du lundi  3 avril au 1er mai inclus. Ne vous sauvez pas! Il ya encore plein de choses à voir ! Que vous soyez fidèles lecteurs ou lectrices de mon blog, ou que vous le découvriez,  la moindre des politesse exige que je vous prévienne. Si vous découvrez mon blog, sachez que vous avez de quoi vous divertir, je l'espère, à la lecture des 26 articles publiés, dont les 10 derniers apparaissent dans le module "Articles récents", colonne de gauche de la page d'accueil.  Et, en cliquant sur liste complète, vous pourrez lire les 16 autres. 

Si vous souhaitez être prévenu automatiquement, dès la publication d'un nouvel article  il vous suffit de le demander, en entrant votre adresse Email dans le module Newsletter, premier module dans la colonne de droite de ma page d'accueil.

En attendant, profitez des photos ci-dessous, ça vous donnera une petite idée de ce qui vous attend, à mon retour !

Soldat

Jardin des Prés Fichaux à Bourges. Un "gonfleur d'hélice" en perme

C'est ainsi que mon père surnommait le soldat de l'armée de l'air que j'étais )

Chanteur

 Fête de l'huma.Je me suis retrouvé à l'affiche, assurant la première partie de spectacles ayant pour tête  d'affiche : Leny  Escudero, Juliette Gréco et Mouloudji

Eleveur de trotteursRocco Boy,foal au premier plan et sa mère Lagina broutant l'herbe ( Lagina était la propre soeur de Kagino qui fut un crack au trot monté)

Je vous présente ci-dessous : Olibrius

au pré chez moi,dans l'Oise

à Rozay en Brie

à l'entraînement chez Ali Hawas

à Paray le Monial le 23 mai 1983

 

drivé par Mchel Govignon, il remporta sous mes couleurs le Prix de Bad Durkeim

 Je vous présente ci-dessous :  Rocco-Boy

au pré chez moi, toujours dans l'Oise

En nocturne à Amiens, le 11 août 1990

Drivé par Manuel Criado, Rocco-Boy remporte le Prix du Courrier Picard, au prix d'un sprint éblouissant, en 1'15"

A cette époque, il était interdit de déferrer les chevaux. Aujourd'hui, il est possible de déferrer un trotteur avant la course, soit des deux antérieurs, soit des deux postérieurs, soit des quatre pieds,  pourvu qu'il en soit fait mention dans les programmes remis sur les hippodromes et dans les journaux spécialisés. C'est pourquoi Rocco Boy gagna... avec ses quatre fers aux pieds et son numéro 3

Merci à tous,  et à très bientôt ! 

             Pich

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1 avril 2006 6 01 /04 /avril /2006 04:00

Bilan du coup de filet : pas de menu fretin, mais deux lottes, une brème carpée et deux brochets .

 

Je restai sur la rive opposée pour que nous commençions à relever le tramail. Comme il n'était pas question que nous nous remettions dans l'eau plutôt froide, sitôt matin, nous avions accroché une rallonge de quarante mètres de cordeau, attachée au filet et enroulée sur une grosse bobine en bois. Dans le trou de la bobine, nous y avions enfilé un axe en acier poli, d'une vingtaine de centimètres de long. Nous l'avions découvert en fouillant dans la trousse à outils de mon père. Ainsi, je pourrai maintenir cette bobine entre mes  deux mains et ralentir le déroulement du cordeau, en freinant avec mes deux pouces. Et ce, au fur et à mesure que Gilou tirerait sur le tramail, pour le ramener sur la berge de son côté.

Je défis les attaches qui  le retenaient au piquet de fer planté dans la berge, tandis que Gilou commença à le ramener vers lui. A voir la peine qu'il avait pour le tirer, lui qui était beaucoup plus costaud que moi, il semblait évident, que soit des branches s'étaient prises dedans, amenées par le courant, ou que des "poissecailles" étaient prisonniers des mailles. Nous fûmes rapidement fixés, en voyant apparaître, facilement reconnaissable à sa couleur verdâtre et à sa queule imposante, diisimulant tout de même quelques sept cents dents acérées, un brochet, qui à première vue, devait bien mesurer dans les soixante à soixante dix centimètres de long. Il était bien empêtré dans les mailles du filet et il eut fallu un miracle pour qu'il s'en dépêtra tout seul ! Suivirent, un deuxième brochet, plus court, mais dépassant  allègrement la taille réglementaire, une brème carpée qui devait bien peser le kilo . Et, plus étonnant, car nous ignorions que cette espèce de poisson fut présente dans le Barangeon, deux lottes aux corps allongés, à la peau grise, marbée de jaunes. De tailles quasi identiques, elles mesuraient dans les cinquantes centimètres de long.

Il ne fut pas question de délivrer tout ce petit monde du tramail sur place. Non,  nous le ferions à la maison, avec mon père. Par le petit pont de bois qui enjambait le cours d'eau, à quatre vingt mètres de l'endroit où nous avions barré la rivière, je rejoignis Gilou. Nous n'étions pas trop de deux pour soulever le tramail et mettre le tout dans la petite remorque. Nous prîmes, joyeux, le chemin du retour. Gilou tirant la remorque tandis que je poussai derrière jusquà la route goudronnée. De bon matin,  nos mains sentaient le poisson, mais pour notre premier coup de filet, ce n'était pas du menu fretin  que nous ramenions !

      Pich

 

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31 mars 2006 5 31 /03 /mars /2006 05:00

Ouille ! Ouille ! Ouille ! Qu'elle était froide ! A reculons, nous dépliâmes le tramail sur toute la largeur du Barangeon.

 

Nous commençâmes par la pose du tramail. Après  avoir "tombé" le short, Gilou et moi rentrâmes dans l'eau. Ouille! ouille! ouille! Qu'elle était froide! Elle ne devait pas dépasser les quinze à seize degrés! Je tenais le filet et Gilou lui, l'un des deux piquets en fer. Nous traversâmes le cours d'eau sur toute sa largeur. Nous avions de l'eau jusqu'aux aisselles. Arrivés à la rive opposée, Gilou enfonça le piquet de fer dans la terre de la berge, à l'aide d'une grosse pierre  qui se trouvait là. Puis, il y noua solidement  les attaches du tramail, pendant que je le tenais.

A reculons, nous le dépliâmes avec précaution, sur toute la largeur du Barangeon. La longueur du filet nous amena, à moins d'un mètre de la rive, côté pré des parents. Tandis que je le maintenais, Gilou planta l'autre piquet en fer et y arrima le tramail. Nous l'avions certainement bien posé, car il resta bien tendu malgré le courant. Pour un premier essai, nous étions contents! Il fallait maintenant mettre en place la ligne de fond.

Là, ce fut plus compliqué, car nous devions dérouler le cordeau, accrocher un verron vivant à l'hameçon de chaque bas de ligne, enfiler la boucle dans l'émerillon et maintenir le cordeau dans l'eau, tout en faisant suivre le sceau qui contenait les vifs. Et il y en avait trente à mettre. Poser le tramail nous avait demandé, à peine un quart d'heure, par contre, la mise en place de la ligne de fond, nous prit beaucoup plus de temps, puisque nous ne fûmes de retour à la maison, qu'à vingt et une heures. Nous étions satisfaits mais impatients de savoir si tout notre attirail allait bien fonctionner et  répondre à nos attentes?

A six heures, le lendemain matin, nous fûmes levés. Pas de toilette, pas de petit déjeuner, mais nous prîmes avec nous la petite remorque, pour ramener tout notre barda...et, en route! Pour plus de facilité, nous passâmes chacun d'un côté de la berge, pour ne pas avoir à nous remettre à l'eau. Gilou avait la remorque avec lui du côté riverain, et nous décidâmes de relever en premier, la ligne de fond, car à supposer que des poissons s'y fussent pris, ils avaient encore des chances de s'en décrocher, le soleil sortant tout juste de son lit!

Quand nous fûmes à pied d'oeuvre, l'un en face de l'autre, je détachai méticuleusement, la ligne du piquet de fer auquel elle avait été fixée. Gilou, après avoir attaché la bourriche autour de sa taille, en fit autant. Nous sentîmes immédiatement de fortes tensions dans la ligne. C'était bon signe! Et, tandis qu'il ramenait vers lui, les uns après les autres, les trente bas de ligne, nous vîmes apparaître, sortant de l'eau en se débattant, d'abord une grosse perche commune, facilement reconnaissable à ses deux nageoires dorsales dont la première est épineuse, puis une truite fario de belle taille qui n'avait pas encore perdu toutes ses forces dans la bataille qu'elle avait dû mener pour essayer de se libérer. Pendant que je maintenais tendue la ligne, Gilou décrocha ces deux  prises, l'une après l'autre et les mit en lieu sûr, dans la bourriche. Nous finîmes de rembobiner le cordeau de la ligne de fond sur son support en carton, décrochant un à un tous les bas de ligne restants. Après en avoir enlevé les verrons encore accrochés et les avoir remis à l'eau, les hameçons furent remis en place sur les bondes en liège.

Nous ne rentrerions pas bredouille, c'était une certitude! D'autant qu'il nous fallait maintenant relever le tramail!

       Pich

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30 mars 2006 4 30 /03 /mars /2006 04:00

 

 

 

Puis, nous passâmes le reste de la matinée, à confectionner notre ligne de fond.

 

Une agréable surprise nous attendait à notre retour. Non seulement mon père avait acheté les articles de pêche dont nous avions besoin, mais il avait ramené un tramail. Nous mîmes au frais, le sceau dans lequel nageaient les verrons, ainsi que la boîte de vers de terre dont nous ne nous étions pas servis. Puis, nous passâmes le reste de la matinée, à confectionner notre ligne de fond.

Nous disposions d'hameçons bouclés, de couleur bronze  et de taille numéro quatre, d'émerillons, d'une bobine de fine cordelette, ainsi que de trente cinq  mètres de cordeau de couleur noire. Nous débitâmes la cordelette,  en morceaux de quarante centimètres de longueur. Un hameçon fut accroché à un bout et une boucle fut faite à l'autre extrémité. Nous disposions de  deux gros bouchons, qui en fait,étaient des bondes de tonneaux, sur lesquels nous plantâmes les hameçons des trente bas de ligne, ainsi préparés, pour ne pas qu'ils s'emmêlent. Quant au cordeau, nous l'équipâmes d'autant d'émerillons, espacés d'environ un mètre, pour pouvoir y accrocher facilement nos bas de ligne. Au trentième émerillon installé, la ligne de fond fut prête.

Après déjeuner, mon père nous montra comment il fallait opérer avec le tramail. Tout d'abord, il le trempa dans une lessiveuse pleine d'eau, puis nous le dépliâmes dehors, en entier, pour vérifier s'il n'y avait pas de mailles endommagées. Il n'y en avait pas. Lesté à la base, par de nombreuses olives en plomb, il était muni, au sommet, de bouchons de liège, qui le maintiendraient à fleur d'eau. Ainsi, une fois le filet mis dans la rivière, les mailles seraient bien tendues. Et pour pouvoir bien le maintenir en place, il était équipé de solides attaches dont nous pouvions régler la longueur, que nous fixerions à un piquet en fer, de chaque côté de la rive.

Il faisait beau et chaud. Le soleil ne se couchant pas avant vingt et une heures, nous partîmes avec tout notre attirail et, comme nous allions devoir nous mettre à l'eau, nous avions mis nos maillots de bain sous nos shorts. Nous arrivâmes sur les lieux repérés le matin, dans le quart d'heure qui suivit notre départ.

        Pich

 

 

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28 mars 2006 2 28 /03 /mars /2006 05:00

Nous pêchâmes avec du "mistic", pâte collante d'un rouge vif parfumée à l'anis avec laquelle nous fîmes de minuscules boulettes.

 

Debouts immédiatement, comme si notre lit était équipé de sièges éjectables, nous fîmes preuve d'autant d'agilité que les chats, pour faire nos toilettes. Et, après un petit déjeuner pris sur le pouce, nous chaussâmes nos bottes et partîmes avec notre "barda", pour les rives du Barangeon.

Il y avait à peine trois cents mètres à parcourir, pour être à pied d'oeuvre. Nous avions décidé d'aller pêcher des verrons et des ablettes, qui serviraient d'appâts pour la ligne de fond, que nous confectionnerions dans l'après-midi. Mon père nous avait promis de se rendre à Vierzon, chez le marchand d'articles de pêche, pour acheter  ce qu'il fallait.

Nous pêchâmes avec du "mistic", pâte collante d'un rouge vif parfumée à l'anis, conditionnée en tube, avec laquelle nous fîmes de minuscules boulettes dont nous recouvrîmes les pointes de nos hameçons. Nous n'utilisâmes pas les vers de terre. Les verrons se laissèrent prendre au piège de ces leurres, mais pas les ablettes. Des verrons pêchés, nous ne gardâmes que les plus gros, qui se tinrent compagnie, dans un grand sceau, rempli à moitié d'eau de la rivière. Tous les autres furent remis à l'eau, au fur et à mesure que nous les prenions. Notre partie de pêche s'arrêta, dès que nous prîmes le trentième, de belle taille.

Comme nous étions sur place, nous décidâmes de prospecter, plus avant, les rives du cours d'eau. Il n'y avait personne aux alentours, aussi, nous abandonnâmes pour un instant, nos affaires sur place. Il nous fallait dénicher l'endroit, qui nous semblerait le plus propice, à la mise en place d'une ligne de fond. Après avoir longé plusieurs méandres, nous découvrîmes une partie du Barangeon, plus large. Elle semblait devoir être plus profonde, car on ne voyait pas le fond. Sa largeur à cet endroit, devait mesurer une trentaine de mètres. Je retournai sur mes pas, pour aller chercher ma canne et une sonde. Accrochée à ma ligne, je sondai le fond. Il y avait entre un mètre vingt et un mètre cinquante de profondeur.

C'était à cet endroit, situé en limite de propriété, que nous viendrions poser notre ligne le soir même, en fin de journée, juste avant le dîner.

 

            Pich

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26 mars 2006 7 26 /03 /mars /2006 04:00

 

 

 

 

 

 

Malheureuse libellule... !

 

Nous en profitâmes pour découvrir le Barangeon, cours d'eau de première catégorie, qui coulait à proximité de la maison. Faisant partie intégrante de la propriété, mais situé au dehors, sur la droite de la route venant d'Allogny en direction du bourg, il y avait un pré, bordé sur toute sa longueur, par le cours d'eau. Sa rive, de notre côté, était çà et là, dégagée, et par endroits, ombragée par des bouquets d'aulnes, de coudriers et de saules, plantés en bordure de la berge,  dont les racines couraient dans l'eau.

 

En longeant cette rive,  à pas feutrés, marchant sur la pointe des pieds, pour faire le moins de bruit possible, nous pûmes apercevoir des perches arc-en-ciel aux couleurs vives et des brochetons qui se doraient au soleil. Un peu plus loin, cachés sous les ombrages, des chevesnes trapus étaient à l'affût d'une proie. Malheureuse libellule, rasant l'eau trop près de leur planque! Infortunée sauterelle, tombée à l'eau, que le courant emmenait vers eux ! Elles disparaissaient en un clin d'oeil, dans un grand "Gloup", happées par leurs puissantes mandibules. C'était décidé, le lendemain, nous irions à la pêche.

 

Les parents, au titre de propriétaire riverain sur cette partie du Barangeon, avaient le droit d'y poser une ligne de fond, trois nasses et de tendre un tramail, uniquement pendant la période d'ouverture de la pêche. Le fils de Mado, qui était mon aîné d'un an, avait appris à pêcher avec son oncle et, comme moi, il adorait ça.

 

Nous vérifiâmes l'état de notre matériel de pêche:lignes, cannes, moulinets, épuisette, bourriche, hameçons montés et non montés, bobines de fil, bouchons et plumes, plombs, sondes, dégorgeoir. Tout allait bien, nous étions parés! Ne manquaient plus que les appâts. En cherchant bien, nous découvrîmes dans un coin du terrain que cultivaient les anciens propriétaires, le restant d'un tas de fumier de cheval bien décomposé, qui était dissimulé sous des végétaux.

 

Après avoir fouillé un peu, avec une fourche, nous ne mîmes pas longtemps pour découvrir et trouver les petits vers de terre, rouges et bien vigoureux, que nous recherchions. Nous les stockâmes dans une boîte de conserve vide, dans laquelle nous rajoutâmes un peu de terreau, pour qu'ils restent bien vivants et nous rangeâmes cette boîte au frais, dans le bûcher, où elle passa la nuit.


Le lendemain matin, le réveil sonna à sept heures...

 

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Profil

  • Pich
  • Artiste-peintre coté,  écrivain. Je peins des marines. Créateur de la communauté "Reportages marins" (78 blogs). Publication d'un récit  AVANT DE PASSER LE PONT (éditions Persée), roman  Le Secret du Directeur (éditions SOKRYS).
  • Artiste-peintre coté, écrivain. Je peins des marines. Créateur de la communauté "Reportages marins" (78 blogs). Publication d'un récit AVANT DE PASSER LE PONT (éditions Persée), roman Le Secret du Directeur (éditions SOKRYS).

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